Cet article revient d'actualité si j'ose dire, il date de septembre 2007
Un passé, un héritage, un souvenir… une fin?
11 Novembre 1918,
l’Armistice est signée entre la France et l’Allemagne, la 1ère guerre mondiale se termine avec, à son compte: 1 400 000 morts pour la France, et la menace d’une seconde guerre mondiale pesant sur l’Europe et le reste du monde. Mais pour l’instant, une liesse générale s’empare de la France victorieuse et l’avenir semble encore loin.
11 Novembre 2007, la France ne compte plus que trois soldats témoins de cette tuerie, ils ne sont plus que trois poilus, et désormais, c’est une lutte acharnée contre le temps, pour savoir lequel des trois aura sa place au panthéon, lequel des trois mourra le dernier et qui aura son nom dans les livres d‘histoire et les dictionnaires.
Car qui se souvient encore de ces 1 400 000 morts?
Pouvez vous me citer un seul nom sur ces 1 400 000?
La réponse est non.
Ils ont libéré la France, ils ont donné leurs vies pour leurs enfants, ils sont nos ancêtres, et pourtant, il ne subsiste que de vagues souvenirs de leurs noms, gravés sur des monuments aux morts qui se désagrègent en même temps que nos mémoire, au fil du temps et des intempéries.
Les commémorations: réunions de quelques poignées d’individus, autour d’un homme en costume, et sous le chant étouffé de la marseillaise, s’échappant d’un poste de musique quinquagénaire, n’attirent plus que les personnes âgées et les conseillers municipaux, qui se disent participer à la pérennité du souvenir de tous ces héros méconnus.
Combien de français sur les 60 000 000 que nous sommes, respectent encore une minute de silence pour la mort de nos sauveurs? Un millier, peut être deux.
Parlera-t-on encore de cette guerre dans 20 ans? Et dans 30?
Y aura t’il encore quelques mots sur elle dans les manuels scolaires?
Ou bien notre histoire n’appartiendra-t-elle plus qu’à cette génération décadente que forment nos grands-parents et leurs parents?
Je me demande sans cesse combien de temps reste t’il avant que les cérémonies d’hommage à ces morts n’attirent plus personnes, et que celles-ci soient définitivement supprimées, tout comme le jour férié qui les accompagne.
Il y a moins d’une semaine, dans un jeu télévisé dont je ne citerai pas le nom, le présentateur posait la question: à quelle date a été signée l’armistice de la 1ère guerre mondiale, et le candidat n’a pas su répondre; cet exemple est le plus explicite de la mémoire de notre génération.
Et si une troisième guerre mondiale voyait le jour, ce qui sera sûrement le cas, n’aimeriez vous pas que vos proches, les hommes et les femmes qui seraient envoyés au combat et tués, ne soient pas oubliés?
Alors souvenez vous.
Perpétuez le souvenir de ceux qui ont sauvé nos vies et notre pays et mettez vous à la place de ceux qui les ont perdu: leur souvenir est tout ce qui leur reste.
Aléanore
Harry Potter
26 Octobre 2007 - 00:00
Paris, Lyon, Toulouse, Marseille, Strasbourg, Bordeaux, Lille… Et même Narbonne!
Partout en France, un frisson d’excitation exhale un parfum de féerie dans nos rues:
le dernier volet de Harry Potter, devenu plus célèbre que la reine mère elle-même, se partage les étagères des plus grandes librairies françaises.
Quelque peu prise de vitesse par la sortie en Juillet de la version anglaise (que certains fanatiques n‘ont pas hésité à dévorer malgré la barrière de la langue), la version française n’en a pas moins de succès.
Déjà, on se presse dans les rayons et l’on voit se bousculer de curieux individus, portant des chapeaux pointus et de fausses cicatrices en forme d’éclair sur le front.
On pleure, on hurle à la lune le nom du héros fantastique le plus célèbre de tous les temps, et on bénit J. K. Rowling tout en la maudissant de ne pas nous réserver un huitième tome.
HARRY POTTER
Et les Reliques de la mort
HARRY POTTER
And the Deathly Hallows
La mort n’est que la traversée du monde comme des amis traversent les mers. Ils continuent de vivre chacun dans le cœur de l’autre. Car ils doivent être présents, ceux qui aiment et vivent dans l’omniprésent. Dans ce verre divin, ils nous voient face à face et leur échange avec nous est libre autant qu’il est pur. Tel est le réconfort des amis dont, même si l’on peut dire qu’ils meurent, l’amitié et la compagnie sont, dans le meilleur des sens, toujours présentes parce qu’immortelles.
William Penn, Fruits de la solitude
Voilà ce qui constitue la préface du dernier volet de la saga…
Non, cette critique n’aura pas de résumé, je ne veux gâcher la surprise à aucun lecteur tardif ou amateur de film fâché avec la lecture.
Le seul conseil que je puisse vous donner et de ne pas commencer le livre par la fin, on ne commence pas un repas par le dessert!
Tous vos doutes, toutes vos craintes et tous vos rêves se réalisent dans cet ultime roman où le suspens atteint son paroxysme, et n’a d’égal que les transcendantes tournures de phrases de J. K. Rowling, traduites à la perfection par Jean-François Ménard.
Le titre porte bien son nom, car il n’y aura pas eu de tome plus noir que celui-ci, la mort et le deuil sont les thèmes principaux de ce roman, cependant ponctué par l’humour auquel nous a habitué l’auteur, et quelques petites romances dont je vous laisse la surprise…
Aléanore et Edeldrym
L'article qui suit est paru après la critique "infondée" du journal par certains professeurs de mon lycée..
J'ai été censurée....
Réponse à un acte d'accusation (bis)
*
Depuis la sortie de notre premier numéro, les critiques se déchaînent contre notre journal!
Et oui, notre talent indéniable et surtout notre modestie n’ont pas plu à tout le monde.
Mais qui se cache derrière ce « tout le monde »?
… Chers enseignants, vous voilà démasqués!
Alors pour votre plus grand déplaisir, je vais vous apprendre une chose…
Si les gens qui disent du mal de moi, savaient ce que je dis sur eux, ils en diraient encore plus!
Pour les professeurs de français qui apprennent encore à lire, « I did(erot) myself » est le journal des lycéens (voir la couverture).
Cependant, chers enseignants, je ne vous en veux pas d’avoir voulu jeter un œil sur un travail soigné, sérieux, et incroyablement intéressant, qui doit vous changer des ouvrages de l’éducation nationale poussiéreux que vous ressassez en exemple à chaque fois que vous en avez l‘occasion.
Mais que nous reproche t’on au juste, nous autres journalistes? Notre célébrité?
Il est vrai, qu’il doit être très dur pour un professeur, de voir ses élèves plus intéressés par une gazette de lycéens, que par ses propres cours, cependant est-ce une raison de toujours chercher la bagarre? Contenez vous chers enseignants! La jalousie est un vilain défaut! Et ne devez vous pas montrer l’exemple?
On reproche à ce journal beaucoup de choses, mais certaines critiques m’ont marquées plus que d’autres, par leur non fondement, mais aussi par la mauvaise foi de ceux qui les profèrent.
Notre article sur les maladies génétiques par exemple, un ramassis de stupidités?
Il est de la main d’un professeur lui-même, arrangez vous entre collègues!
Pardonnez nous, vous les grands maîtres de l’éducation nationale, de ne pas avoir le niveau de langue de Tolstoï ou de Hugo, et de ne pas écrire des articles dignes du « monde »! Nous ne vous avons jamais interdit de venir nous aider à l’écriture d’un texte ou bien même d’assister aux réunions du journal, les portes du CDI sont grandes ouvertes!
Je vais vous apprendre quelque chose…Aucun professeur n’est venu nous faire part directement de ses critiques si bien que nous ne savons pas de qui il s’agit.
Alors quand on nous reproche de signer nos articles par des pseudonymes, j‘accuse!
La qualité de notre plume dépend elle de notre nom?
Une esquisse, aussi grossière soit elle, peut elle être exposée au Louvre parce qu’elle porte la signature de Picasso?
Je suis navrée que vous ne puissiez féliciter les articles de vos chouchous et dénigrer ceux de vos cancres… Mais qu’est-ce que notre nom changera à la lecture de nos articles? Peut être que si ces derniers vous déplaisent, quelques points en moins dans nos moyennes, ou quelques menaces lancées en toute innocence, vous satisferont d’autant plus!
Comme il est beau de se cacher derrière le titre de professeur! Vous n’êtes pas invulnérables, la preuve, vous buttez devant des adolescents.
Mais si ces dernières lignes vous accablent trop, vous pouvez toujours faire grève!
Sur ce, je vous salue!
Irrespectueusement, Anne Onyme alias Aléanore
* Le titre est un clin d'oeil à Victor Hugo pour son poème du même nom