Shooting star - S. Benson

4ème de couv’ :

« Aujourd’hui que l’affaire a gagné sa place parmi les faits divers de l’histoire contemporaine et que les vautours de la presse populaire s’en sont rassasiés, nous pourrions parler de honte. De regrets. De la cruauté de l’enfance. D’ignorance. D’égoïsme. Chacun de nous s’est maintes fois posé la question à laquelle il est impossible de répondre : Et si j’avais discuté avec elle, si je l’avais écoutée au lieu de me moquer, est-ce que j’aurais pu la sauver ?
Bien après la mort de la vraie Maddie, son fantôme continue de nous interpeller et son intention n’est pas forcément amicale. »

Un roman coup de poing qui déroule le destin tragique et inexorable d’une jeune fille malaimée, de celles qui n’intéressent personne, prête à tout pour être enfin vue de tous. Une réflexion magistrale sur notre société qui, misant tout sur l’argent et l’image, laisse certains des siens se noyer dans l’indifférence générale.



Mon avis :

Je viens de finir ce petit livre qui se lit très vite mais qui est malgré tout extrêmement poignant. Et tellement d’actualité…
Ca en fait peur tant on sait que c’est réel, que ça peut arriver tous les jours dans notre société actuelle.
Ce n’est pas un livre qu’on lit pour le "plaisir", mais c’est un livre nécessaire, un livre qui nous fait prendre conscience de la réalité de notre mode de vie.
Ca se lit avec un nœud dans l’estomac mais ça DOIT se lire, c’est important, on ne peut pas passer à côté de certaines choses.


Quelques extraits :

« Personne ne fit remarquer que, en nous donnant la possibilité de rejeter les candidats à l’écran, les jeunes, comme nous, apprenaient à se rejeter en classe, dans la rue, à la cantine, que notre regard n’était, à force, plus que critique, négatif et exclusif. Personne n’évoqua l’hypothèse que, sans Star de demain, Maddie Michalski serait encore en vie. »

« Nous étions venus, nous aussi, accompagner jusqu’au bout celle que nous n’avions connue qu’après sa mort. Nous avions mis nos plus beaux habits, en une sorte d’hommage à cette société de l’image que Maddie nous avait appris à détester. Grâce à Maddie, il ne fallait plus nous parler de vêtements de marque ni de beauté physique. Nous voulions désormais ne contempler que la beauté des âmes. La leçon avait été belle, mais Maddie avait payé cher. »