J'ai pas fini =)
La suite viendra quand je l'aurais écrite, étant donné que je ne sais plus où donner de la tête entre mes devoirs, la guitare, les repas, l'écriture & tout le reste --'''''''Fin postée =)
Certains reconnaîtront sûrement le style d'une auteure que j'aime beaucoup, j'attends son nom xD
D'une nuit, partie II
D'une nuit, partie I
Elle me poursuit, je ne fais que courir pour lui échapper. Je sais qu'Elle a le dessus, je sais que je suis foutue mais je ne sais pas ce qu'Elle est. Cela fait une heure qu'Elle me traque, une heure qu'Elle joue avec moi. Je suis assourdie par ma peur, mes muscles souffrent et réclament un court répit. Mais si je m'arrête, je suis morte.
Elle, l'ombre que j'aperçois même dans le noir de la nuit, Elle qui ne fait aucun bruit, Elle est près de moi, je le sais sans le savoir. Et je cours...
Au détour d'une rue, je m'engouffre dans le parc de la ville, croyant inconsciemment pouvoir me cacher. Mais, à peine entrée, le spectacle s'offrant à mes yeux me stoppe net dans ma course.
Elle est sur le pont, accroupie sur la rambarde. La lune l'éclaire de derrière, l'entourant d'un halo argenté, et rendant cette vision horriblement belle, ou magnifiquement terrifiante, je ne sais pas. Sa cape flotte dans son dos, ses cheveux noirs balayent son visage à la peau si... blanche. La peur et l'effroi qui couvaient en moi s'évaporent pour faire place à un sentiment d'admiration totale.
Elle – ou il, je ne sais pas – relève la tête, et j'aperçois ses yeux un instant : rien que de la soif et de l'envie dans ce regard ; ces quelques secondes au cœur de cet être sont les plus belles de mon existence.
Puis elle se relève et bondit, dans un tel mouvement de grâce que j'en pleure d'émotion. Le temps semble s'arrêter, laissant l'homme – car cela en est un – entre ciel et terre, n'obéissant à aucune loi régissant les lois de ce monde.
Lorsque ses pieds effleurent enfin le sol, je fais un pas en avant, désireuse de toucher celui qui fut mon poursuivant. Il est un genou en terre, une main posée sur sa cuisse et l'autre tendue vers moi. Je n'ai qu'une envie, l'étreindre et me blottir dans l'étau de ses bras, mais mon corps n'a que faire de mes envies, il reste bloqué, une main dans le vide. L'inconnu sourit en me voyant ainsi, il se relève et me tourne autour. Je devrais avoir peur, hurler de terreur ; je n'en suis que plus euphorique. Je sens son regard sur ses cheveux sur ma nuque, dans le creux de mes reins... et à nouveau sur ma nuque. Elle semble le fasciner au plus haut point... Un grondement sourd naît dans sa gorge, vite étouffé – comme mort-né.
Il continue son observation, dans le plus grand silence. Mon rythme cardiaque s'affole, la vision de ses cheveux happés par sa bouche me coupe la respiration... Il EST la sensualité incarnée ! A chaque nouvelle ronde il se rapproche un peu plus, et mon désir grandit à chacun de ses pas.
Mon corps semble soudain se dérouiller, maintenant mes yeux suivent ses mouvements. Je me raisonne,
et tente de lutter contre la sourde envie de le palper, de l'enlacer et de me fondre en lui, mais mes réserves sont déjà bien entamées. Ses yeux... me dévorent, littéralement, et rendent le puissant éclat de faim encore plus brillant. S'il veut me manger, là, de suite, je suis persuadée que je n'opposerais aucune résistance, tellement mon désir de lui est immense.
Au moment où, cédant à une pulsion mal contenue – volontairement ou inconsciemment, je n'en saurais jamais rien –, je me précipite sur son torse, lui me prend dans ses bras et nous tombons dans l'herbe humide de la rosée nocturne. Et nous roulons, ne formant qu'un mélange de cheveux, de chair et de rires. Il est froid, si froid ; le contraste avec ma peau bouillante est saisissant. Il passe une main dans mes cheveux, l'autre caressant mes hanches, son corps se presse sur le mien. Malgré les apparences, il est extrêmement doux, comme s'il avait peur de briser de la porcelaine – de me briser. Je sens son souffle dans le creux de mon oreille, et timidement je me risque à explorer le bas de son dos en passant mes mains sous son tee-shirt. Il laisse échapper un râle de suffisance, il n'en faut pas plus pour que j'implose.
D'une nuit, partie II
Il effleure ma bouche de ses lèvres, sans réellement m’embrasser – il ne pouvait pas m’infliger meilleure torture. J’aimerais à nouveau pouvoir regarder ses yeux, mais ils fuient, devant quoi, je n’en sais rien – peut-être me trouve-t-il immonde ? Mes mains brûlantes caressent toujours son dos, mais je décide de devenir une véritable exploratrice : je découvre peu à peu chaque centimètre carré de sa peau, ses hanches, ses omoplates, son torse, rien ne m’échappe. Lui continue son petit jeu, mais devient de plus en plus fiévreux lorsqu’il frôle mes lèvres, plus… impatient peut-être. Mes doigts sont comme électrisés par le contact avec ses muscles, ils prennent beaucoup plus d’initiatives, touchent des zones qu’ils n’auraient jamais osé toucher avec quelqu’un d’autre. Le temps n’a plus aucun emprise sur « nous », « nous » sommes dans une bulle tellement parfaite que la moindre parole inutile pourrait la fissurer à jamais.
Finalement, il rompt notre étreinte, me laissant plus que désemparée ; mais je me rends compte que ce n’est que pour mieux m’attirer à lui. Il a pris possession de mes hanches, me presse contre son ventre et m’entraîne dans sa chute ; je me retrouve au-dessus de lui, mes cheveux pendent lamentablement sur son si beau visage. Un sourire à faire fondre même le cœur des géants de glace se dessine sur son visage, ses mains reproduisent le même chemin que le mien. Et moi, je me contente de le regarder, pauvre humaine dépassée par ses sentiments. Il finit par arriver à mon cou, et de là, il exerce une pression légère et pourtant ferme ; et il m’embrasse. Ce baiser, tant désiré, tant cherché, tant titillé, ce baiser a la saveur de… de la pluie. Cette conclusion me coupe le souffle, encore plus que lorsqu’il libère enfin ma bouche. Ce garçon sent la pluie.
« Oui, je m’appelle Rain, « pluie » en anglais. Pourtant je ne l’ai pas choisi ce prénom. Veux-tu connaître mon deuxième nom, ma toute belle, mon aimée ? ».
De stupeur, d’effroi même, je me redresse comme une furie, horrifiée d’entendre sa voix, horrifiée de penser que le rêve est terminé, brisé… mort. Il s’appelle Rain. Rain. Rain, Rain, Rain !! Je répète mentalement ces quatre lettres, avec toutes les nuances possibles et imaginables. Mon cœur bat à vite, si vite que je m’étonne qu’il ne soit pas encore sorti de ma poitrine pour éclater au visage de Rain. Une petite voix dans ma tête hurle, voix aigue qui me transperce, elle hurle « Danger, danger !! Sauve-toi, sauve ta peau, petite idiote ! », mais moi, égoïste que je suis, je ne l’écoute pas ; mieux, je fais tout le contraire de ce qu’elle m’enjoint de faire : je me jette sur Rain, l’embrassant de toutes mes forces, mes mains labourant ses cheveux.
- Ah… quelle réaction merveilleuse tu as là, ma chérie… Au lieu de m’écouter – la voix, c’était moi ! –, tu essaies de faire comme si de rien n’était. Après tout, c’est normal, tu n’es qu’une simple mortelle.
Comment peut-il me dire ça, alors que je me donne à lui, sans limites, tout entière ?!
- Je ne suis pas comme toi, mon amour, mon cœur,
mi amor… Non, vraiment pas comme toi. Tu n’as pas répondu à ma question, veux-tu connaître mon véritable prénom, celui qui me caractérise le mieux ?
Je le regarde droit dans les yeux, histoire de faire passer tout le désir, l’horreur, l’amour, la haine que j’éprouve pour lui.
- Tu es tellement belle… cela me fend le cœur de devoir te dire cela…
En parlant, il dégage ma nuque, repoussant mes cheveux d’un geste gracieux.
- Je m’appelle Kira. Je suis un être de la nuit, je suis un vampire.
Je ne fait qu’un avec lui. Le noir s’abat à jamais sur moi, tandis qu’une douleur lancinante incendie mon cou, mes veines, mon corps, mon âme…
Ma vie.