Quelques textes..

Alors un petit texte que j'ai écrit y a pas longtemps, j'en remettrai d'autres sûrement. J'aimerai avoir vos avis, bonne lecture =)

Elle

Je marchais, sans vraiment me contrôler, l'émotion avait pris possession de moi ; mon regard fixait un point, ou plus exactement une personne, au loin. Tout autour de moi c'était le néant. Rien, il n'y avait rien. Seulement cette personne devant moi, qui semblait inaccessible. Cette personne que je connaissais si bien, cette personne que je pleurais chaque soir, me demandant si j'allais la revoir en sachant bien que c'était impossible. Et pourtant, cela arrivait, ce moment tant attendu. A présent je courrais, je courrais ne pensant plus à rien, seulement à elle. Elle emplissait mon âme de sa présence, je sentais son parfum à la fleur de vanille, je voyais ses yeux toujours si sombres, et pourtant je donnerais tout pour les avoir devant moi, plonger à nouveau mon regard dans ces deux perles si noires. Etait- ce vraiment elle ? Oui, je pourrais la reconnaître entre mille, chaque fois que je la voyais mon cœur bondissait. Quand elle était partie, ma vie s'était arrêtée, le jour, la nuit, je ne faisais plus la différence, si elle n'était plus là, je n'avais pas le droit de continuer. Je pestais contre elle, comment avait-elle pu me faire ça ? Elle savait qu'elle était tout pour moi, mais elle avait décidé de partir, de commettre l'irréparable. Et moi, moi je pleurais. Que faire d'autre ? Impossible, c'était impossible d'imaginer ma vie sans elle, sans sa présence, elle s'était comme emparée de moi. En quelques temps, elle avait pris une énorme place dans ma vie, pas un jour ne passait sans qu'on se soit vues. Notre amour l'une envers l'autre était, et est toujours, indescriptible. Ce jour terrible où tout s'est arrêté, elle me disait que ça allait, et elle en donnait l'impression, rien ne semblait la perturber. Il ne faut jamais se fier aux apparences. Lorsqu'elle était rentrée chez elle, elle avait vidé sa pharmacie, prenant tout ce qui s'y trouvait, vidant tous les flacons, sans rien laisser. Pas une lettre, pas un mot ; rien ne soupçonnait ce qui allait lui arriver. J'ai arrêté de vivre, j'étais tombée dans tous les pièges de la vie, dépression, anorexie, en passant par les tentatives de suicides. Ces tentatives qui n'avaient jamais abouties à ce que je désirai. Mais cette fois serait peut-être la bonne ? Je la voyais, je courais vers elle, des larmes de joie coulaient le long de mes joues. Pourquoi n'avançait-elle pas vers moi ? Elle restait immobile devant moi, entourée de ce néant, et pourtant elle me voyait, elle m'attendait. J'arrivais enfin près d'elle, elle n'avait pas changée. Elle me fixait intensément, sans prononcer une parole, sans même siller. Je m'approchais et l'enlaçais, avant de me retirer avec horreur, son corps était froid, tellement froid, il ne dégageait aucune chaleur, j'avais l'impression d'avoir eu un cadavre entre les bras. Mes yeux se remplirent de larmes, mais cette fois d'incompréhension. Ce noir qui m'entourait me fit frissonner. Je m'éloignais, ce n'était pas elle. Elle aurait réagi en me voyant, cette... chose était semblable à une statue. Etais-ce un rêve ? Que m'arrivait-il ? Je tournais la tête à droite, à gauche, j'avais peur. Je criais, je courrais. Je courrais vers elle, je la secouais, la frappais, rien n'y faisait, elle ne bougeait pas. Mon corps tomba à terre, secoué de sanglots, et c'est comme cela que je m'endormis.


Voilà ce qui m'était arrivé jusque là, mais à mon réveil tout était différent. A présent je suis entourée d'un brouillard épais, pas de néant, pas de son corps sans vie. Je me lève, et cherche à apercevoir autre chose que cette masse qui me brouille la vue. Une lumière orangée perce à ma droite, je marche dans sa direction, et au fur et à mesure que j'avance, le brouillard se dissipe. Bientôt j'aperçois un ciel nuancé de bleu et gris et un paysage de montagnes. Je suis moi-même au sommet d'une montagne. Etrangement il ne fait pas froid. Je l'aperçois sur un sommet voisin. Cette fois je ne me laisserai pas prendre au piège, je n'irai pas. Mais c'est elle qui vient à moi, en quelques minutes, nous nous retrouvons face à face. Elle ne parle pas, elle me regarde seulement, penchant la tête de côté. Je suis perdue, que dois-je faire ? Je ne comprends plus rien, tout se mélange dans ma tête et dans mon âme. Je fixe un point derrière elle, la lumière orangée qui m'avait sortie de la masse nuageuse. Je ne sais même pas comment je suis arrivée ici, je sais juste que je cherchais à la rejoindre, que j'avais tenté tout les moyens, et maintenant je me retrouve face à elle – enfin, à ce qui semble être elle – et rien ne se passe. Le destin jouait avec moi. Une partie de moi me dit de lui parler, l'autre de partir, de cesser cette quête incessante pour la retrouver. Laquelle est la conscience et laquelle la raison ? Je le sais, mais je ne veux pas le voir. Je sais celle que je dois écouter, mais elle me fait peur. Et mon cœur, que me dit-il ? Oh, lui aussi je ne veux pas l'écouter. La porte pour me sortir de l'enfer que je vis est là, et pourtant je me refuse à l'ouvrir. Rien n'y fera. Je me fais du mal, mais aimer est tellement compliqué.

« Il faut que tu arrêtes, dit-elle, me sortant de mes pensées.
-Que j'arrête... ? »
Ma voix n'est plus qu'un murmure.
« Oui, que tu arrêtes de penser à moi, et de gâcher ainsi ta vie.
-Mais je t'aime tellement, je ne peux pas...
-Si, tu le peux très bien, tout ce que tu feras ne servira à rien, je devais partir, et toi tu dois rester... Avec ou sans moi.
-Ne me laisse pas, ne m'abandonne pas, j'ai besoin de toi... »
J'ai posé ma main sur son épaule, même si je sais que je la supplie en vain.
« Je ne t'ai jamais abandonnée, je suis toujours là, mais je dois partir, tu sais... Il ne faut pas m'aimer... »


Je me suis réveillée étalée sur le sol de ma salle de bain, un flacon entre les mains. Ma tête me fait affreusement mal, tout comme mon estomac. Je regarde le contenu du flacon, je n'ai pris que quelques comprimés. Je dois donc continuer ? Se rend-elle compte de la complexité de ce qu'elle me demande ? Mais je veux exaucer son souhait, je ferai ce qu'elle désire. Je me lève, me regarde dans la glace, j'ai l'impression d'avoir son image face à moi. J'ai les yeux rougis par les larmes, les cheveux ébouriffés, et des coupures sur les lèvres. Je ne me souviens plus de ce que j'ai fait avant d'avaler les comprimés, probablement du mal. Je marche en chancelant vers ma chambre, avant de tomber sur mon lit. Mes pensées vagabondent dans un rythme infernal, je me demande si je vais vraiment accomplir sa volonté. Soudain mon cœur se serre, une lumière me brûle les yeux déjà irrités. Je ne sais pas d'où elle provient, mais sa douceur aveuglante s'installe dans la pièce, m'enveloppe, me caresse. Je suis comme transportée. Je porte ma main devant mes yeux, mais rien n'y fait, la lumière s'est emparée de tout. Je ne comprends plus grand chose. Mon esprit se vide, se laisse modeler, toucher, transporter. Cette lumière, j'ai l'impression de la connaître. Mais oui, c'est elle. Elle qui m'emporte, qui me vide de mes noires pensées, qui réinstaure en moi ma joie de vivre perdue en même temps qu'elle.


Mais elle, qui est-ce ? Elle n'est rien. Elle n'existe pas. Elle n'est que le fruit de mon imagination pour me sortir de ma solitude. J'ai essayé de me séparer d'elle, et c'est elle qui m'a laissée. Je ne devais pas me faire à elle. Elle a mon apparence. Elle est moi.

Je suis assez... Choquée qu'à 13 ans tu écrives sur le suicide, tu es encore jeune, très jeune, t'as beaucoup de choses à vivre encore, j'espère que c'était juste le personnage qui parlait, pas la personne...
Ca c'était mon côté psy, maintenant mon côté futur prof de français/écrivain, c'est bien écrit, quelques étourderies qui ne gâchent en rien la lecture, la chute est bonne je m'attendais à ce qu'elle soit une soeur ou une mère ... Mais franchement c'est très bien. Les idées sont bonnes j'aime beaucoup, ton style va s'affiner avec l'âge mais c'est déjà super...

Merci =)
Ne t'inquiète pas, ce n'était pas moi qui parlait, même si je m'identifie un peu à ce personnage.
Des étourderies comme quoi par exemple ?
Si ça ne gâche rien à la lecture, c'est bon, merci =)

Tu sais très bien ce que je pense de ça très chère modo xD. C'est purement magnifique pour ton jeune âge. Et aussi impénétrable que mes propres textes... non j'avoue, j'avais été subjugué à ma première lecture !

Merci

Je pense que les gens de mon âge écrive comme moi, enfin, je ne sais pas.

Non moi j'tai tjrs dit qu'à ton âge j'écrivais beaucoup moins bien xD.
Attends, tu dois te prendre de s'tes bonnes notes en rédac' (hum... genre les romans de chevalerie =)).

Et c'est pas vrai du tout, tu écrivais même mieux =O
Mdr, nan mais c'est pas pareil ca...

Lol, j't'ai fait lire mes premiers essais ^^. T'as bien vu comment c'était nul mes premiers "épisodes" ...
Nan, toi ça va, pour 13 ans, t'as un joli ptit talent !

Nan, c'était pas nul pour ton âge, et depuis ton écriture a évolué =)
Merci

Ah la la la, tu parles une ville de fourmis qui montent des pucerons... youhou xD.
Mais de rien !

Bah euh, j'y aurais pas pensé moi, ça avait le mérite d'être originale =D!

Bravoo. Très bien; très envoutant. J'ai juste été surpris de me rendre compte au milieu environ du systeme verbale présent. Quoi qu'il en soit, Felicitation.

Aléanore a écrit:

Je suis assez... Choquée qu'à 13 ans tu écrives sur le suicide, tu es encore jeune, très jeune, t'as beaucoup de choses à vivre encore

Pour répondre, j'ai la même age, c'est des situations que moi ou d'autres jeunes ont envisagés et parfois adoptés. Je trouve interessant que l'on en parle, qu'il y ait moins de tabous.

Merci =)
En fait elle décrit tout ce qu'il lui est arrivé avant qu'elle s'endorme, et ensuite j'utilise le présent car elle se réveille.